Homélie du 28ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 30 septembre 2016Dieu Sauveur de tous les hommes
Textes bibliques : Lire
Les textes bibliques de ce dimanche nous annoncent une bonne nouvelle de la plus haute importance : pour Dieu, il n’y a pas de frontière, pas d’exclus. C’est ce message que nous trouvons dans 2ème livre des Rois (1ère lecture) : il nous rapporte l’histoire de Naaman, un étranger, ennemi d’Israël. On sait que tout avait mal commencé. Mais une fois guéri de sa lèpre, Naaman manifeste sa reconnaissance. Il va à la rencontre du prophète. Nous avons entendu sa belle profession de foi et sa volonté de s’associer au culte véritable. Ce récit de l’Ancien Testament nous annonce que le salut de Dieu est offert à tous les hommes, même à ceux qui sont loin de lui. C’est de cette bonne nouvelle que nous avons à témoigner tout au long de notre vie.
C’est pour ce témoignage que l’apôtre Paul a souffert jusqu’à être enchaîné. Mais on n’enchaîne pas la Parole de Dieu. Rien ne peut l’arrêter. Par-delà sa condition de prisonnier, il pense d’abord au salut de tous les hommes. C’est en Jésus mort et ressuscité que nous sommes sauvés. Bien sûr, il nous arrive à tous de nous éloigner de lui, mais lui-même reste fidèle “car il ne peut se renier lui-même”. Une fois de plus, l’apôtre appelle à la confiance et à la foi. Là où le péché a abondé, l’amour a surabondé.
L’Évangile nous donne précisément un témoignage de cet amour surabondant qui est en Jésus : Il nous montre ces dix lépreux qui viennent à sa rencontre. Ces pauvres hommes sont des exclus de la société. Ils doivent se tenir à l’écart. A l’occasion du passage de Jésus, ils viennent implorer leur guérison. La suite, nous la connaissons : tous les dix sont guéris ; mais un seul revient à Jésus. Il estime plus important de remercier que d’aller tout de suite rencontrer le prêtre.
Saint Luc précise que cet homme était un samaritain, un exclu de la communauté juive. Il ne pouvait donc pas aller rencontrer le prêtre. Alors, il revient à Jésus qui l’accueille. Cet événement nous rappelle que le Christ n’est pas venu que pour les gens de son peuple. La mission commence auprès d’eux, mais elle doit se poursuivre dans le monde entier. Elle est universelle. Comme Naaman, le Samaritain revient en glorifiant Dieu. Lui, l’étranger a été le seul à faire cette démarche.
En lisant cet Évangile, nous sommes renvoyés à nous-mêmes : comment nous comportons nous envers Dieu ? Est-ce que nous pensons à le remercier et à lui rendre grâce pour tous ses bienfaits ? Nous sommes souvent comme des aveugles : nous sommes tellement habitués aux bienfaits de Dieu que nous les remarquons à peine.
Et pourtant, ces dons de Dieu sont nombreux : pensons à la vie qui nous est conservée, la foi qui nous est donnée, la Parole de Dieu qui nous éclaire. Pour tous ces dons, nous devrions dire un merci joyeux et spontané. Nous disciples du Christ, nous devrions être des spécialistes de l’action de grâce.
Et surtout, nous rendons grâce à Dieu pour le salut en Jésus Christ qui offert à tous, même à ceux et celles qui se sentent exclus. Nous pensons à tous les lépreux de tous les temps, les personnes qu’on dit anormales, les marginaux, ceux qui dérangent notre vie bien tranquille. La bonne nouvelle de l’Évangile est pour tous. Elle s’adresse aux pauvres, aux prisonniers, ceux et celles qui sont tombés bien bas. Le monde les méprise, mais ils ont la première place dans le cœur de Dieu. Tout l’Évangile nous dit que Jésus est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Et il compte sur nous pour le leur dire.
Chaque dimanche, nous célébrons l’Eucharistie qui nous purifie. Elle rassemble en un seul peuple des hommes, des femmes et des enfants très différents. Elle nous rend ouverts à ceux qui voudraient y entrer. Chaque année, nous accueillons au catéchisme des enfants qui demandent le baptême. Des adultes font aussi cette démarche. Nous rendons grâce pour ce don de Dieu offert à tous ; et nous le supplions : “Ramène à toi tous tes enfants dispersés…” Donne-nous de ne pas faire obstacle à ta volonté de sauver tous les hommes mais d’y adhérer par toute notre vie.
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6 octobre ; “Parler au Seigneur comme à un ami”
7 octobre : La demeure de Dieu et Notre Dame du Rosaire
Samedi 8 octobre : Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu
Sources : Revues Signes et Feu Nouveau – “Pour célébrer l’Eucharistie” (Feder et Gorius) – lectures bibliques des dimanches année C (Albert Vanoye ) – Paroles pour la route Homélies dominicales année C Jean-Yves Garneau)
Les textes de ce dimanche mettent en évidence la grande bonté de Dieu, son infinie miséricorde. Pour Lui, il n’y a pas de croyants ou d’incroyants, du peuple élu ou d’étrangers,il y a des hommes, des hommes qui souffrent et qui font appel à Lui.
Dieu est un Dieu proche, humain, si proche qu’il s’est fait homme pour nous approcher, pour se faire connaître. Il est vraiment notre sauveur. Sa vie est offerte pour notre salut.
Dans l’Evangile, dix hommes, dix lépreux rejetés de la sociétés, dix, qui demandent une grâce : Jésus, maître, prends pitié de nous ! allez vous montrer aux prêtres ! ils y vont.
Est-ce que cela suffit pour avoir la foi ? pour croire en Jésus ? Il faut croire que non, puisqu’un seul, se voyant guéri revient sur ses pas en glorifiant Dieu à pleine voix.
C’est à lui seulement que Jésus dira : “Relève-toi et va ! ta foi t’a sauvé.” c’était un samaritain, un hérétique, le seul à venir rendre grâce.
On retrouve le même chemin de foi chez Naaman, le lépreux syrien qui avait su reconnaître Dieu agissant à travers la parole du prohète Elisée.
C’est cette même foi en l’Evangile qui conduit Paul à garder, au miieu des souffrances, l’assurance que tous ceux qui vivent de cet Evangile obtiendront “eux aussi le salut par Jésus Christ”.
L’Eucharistie que nous célébrons est l’occasion sans cesse renouvelée de louer Dieu de tout notre coeur et de lui rendre grâce pour cette oeuvre de salut qu’il opère dans la vie et le coeur de tout croyant et de l’Eglise toute entière.
PRIERE UNIVERSELLE
VINGT-HUITIEME DIMANCHE C
Refrain : Ô, Seigneur en ce jour, écoute nos prières
Pour les prêtres, les diacres et ceux qui se préparent au diaconat en particulier pour notre ami Bruno et pour les chrétiens menacés à cause de leur foi.
Jésus, maître, nous te prions. R/
Pour les malades contagieux et leurs soignants qui sont les serviteurs de la miséricorde : que l’Esprit réveille notre solidarité et notre compassion.
Jésus, maître, nous te prions. R/
Pour les peuples tués par la lèpre de la violence ; pour
les exclus de nos sociétés, les lépreux de tous genres, ceux qui crient mais que personne n’entend.
Jésus, maître, nous te prions. R/
Que l’appel à construire la paix en ce monde par le pape François, relayé par toute l’Eglise, touche chaque homme.
Jésus, maître nous te prions. R/